De maisons de repos en asiles, d'asiles en cimetières, Antonin Artaud semble avoir enfin trouvé le repos dans une agréable pinède du cimetière Saint-Pierre de Marseille, aux côtés de Simone et Serge Malausséna.
La semaine dernière, des offrandes témoignaient du passage de nombreux inconnus: beaucoup de stylos, des crayons de papier, des dessins, un flacon (peut-être de laudanum). Sur un galet, quelqu'un avait inscrit les derniers mots écrits par Artaud le 4 mars 1948 : "continuer à faire de moi cet envoûté éternel etc. etc."
La regrettée Radhia Aounallah -alias Miss.Tic- a écrit : "Le temps est un sérial qui leurre". J'ai lu ça au Palais des Papes, dans le cadre de l'exposition qui lui est consacrée. La profondeur de ce jeu de mots à double sens mériterait que je m'y attarde. Il est en tout cas exact que dans la vie, on se leurre en répétant les seules choses qu'on se croit appelé à faire jusqu'à la mort. Ce qui est profondément antipoétique, comme toute compétence ou pseudo compétence sans cesse ressassée.
De retour d'un long périple en Provence, je viens de mettre en ligne un de mes plus récents textes parus. C'est ici: https://histomedias.hypotheses.org/464
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire