jeudi 15 décembre 2022

Diviser pour mieux régner

Quand je rédige un post sur ce blog, c'est soit pour signaler une de mes publications ou interventions, soit pour évoquer une question qui me turlupine, un objet de recherche parfois momentané, un souvenir amusant. Très rarement pour commenter ce dont tout le monde parle par effet de contagion (enfin je l'espère). Et jamais ô grand jamais pour évoquer ce qui m'est le plus cher, le plus précieux, et qui m'émerveille chaque jour. Je ne vous dirai pas quoi☺.

Comme j'ai tendance à me disperser (voir deux posts au-dessous), il est probable que mes lecteurs plus ou moins réguliers ou même très irréguliers s'y perdent un peu/beaucoup. Pour prendre quelques exemples récents, les personnes intéressées par l'histoire de la radio n'ont probablement que faire de Christian Belaygue et d'André Daguin; ceux qui se penchent sur l'histoire des "mouvements sociaux", ne se préoccupent sans doute pas de Supernana; quant aux férus d'histoire de la médecine et de la pharmacie, ils n'ont certainement jamais entendu parler de Pierre Esperbé et de Jean Ducarroir. La ségrégation, c'est souvent au sein de nous-mêmes que ça se passe.

Faudrait-il pour autant subdiviser ce blog en trois, quatre, cinq, voire dix blogs? Faudrait-il "cloisonner" les thématiques, un peu à la manière qui prévaut dans le monde universitaire? Je ne le pense pas. De toute façon, je n'en ai ni l'envie et, paradoxalement, ni le temps.

*

Hier soir, pendant que mes contemporains tuaient probablement le temps devant leur télé/miroir aux alouettes, je lisais Le Troisième Homme, la nouvelle de Graham Greene qui a servi de matériau de base pour le beau film homonyme de Carol Reed (1949).

J'ai noté cette phrase, qui est sans doute la clé de l'intrigue: "Nous n'arrivons jamais à nous faire à l'idée que nous comptons moins pour les autres qu'ils ne comptent pour nous."

Magnifique et tellement vrai!

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