30 septembre 2025

Les débuts dans la vie

Je crois n'avoir jamais autant écrit que depuis quelques mois. Bon, en fait, j'ai toujours écrit -trop sans aucun doute!- depuis une quarantaine d'années. C'est donc la routine.

C'est amusant de continuer à être sollicité par des personnes que j'apprécie. Par exemple, un de mes textes sur les radios associatives s'apprête à paraître dans Le Manuel des médias de Valérie Devillard et Cécile Méadel, mon ancienne camarade du 16e étage du CSA. C'est aux Éditions Panthéon-Assas.



Je viens de trouver dans une boîte à livres un ouvrage de Vincent Pinel, Vocabulaire technique du cinéma (Nathan, 1996). J'ai eu la surprise d'y découvrir la dédicace de l'auteur à un historien du cinéma que je ne nommerai pas: "Pour X, en souvenir des temps anciens avec la fidèle amitié de Vincent."

Cela m'a beaucoup ému. J'ai connu Vincent Pinel (1937-2024) dans les années 1980. J'était alors un débutant pressé, trop pressé sans aucun doute. C'est Vincent qui m'a ouvert les portes de la Cinémathèque française quand il s'était agi d'y faire mon objection de conscience. Je lui suis donc très reconnaissant, même si -hélas!- je ne lui en ai pas donné beaucoup de preuves par la suite. C'est un de mes nombreux regrets.

Cela me fait d'ailleurs penser à ce passage d'un roman de Patrick Modiano: "Mais, au bout d'un demi-siècle, les quelques personnes qui furent les témoins de vos débuts dans la vie ont fini par disparaître - et d'ailleurs je me demande si la plupart d'entre elles feraient le lien entre ce que vous êtes devenu et l'image floue qu'elles gardent d'un jeune homme dont elles ne pourraient même pas dire le nom."

Une rencontre dont je me souviendrai pour ma part certainement très longtemps, c'est celle avec Paul Seixas. J'en ai parlé ici et je suis sûr que lui ne s'en souvient pas. Inversion de la proposition formulée par Modiano!

Seixas ne me lira probablement pas, mais je voulais faire part de mon admiration devant sa performance inouïe, au-delà de la souffrance, au récent championnat du monde élite de cyclisme sur route au Rwanda. Treizième au terme d'une des courses les plus dures de l'histoire du cyclisme professionnel, à seulement 19 ans et trois jours. J'ai eu moi-même 19 ans, je pratiquais à l'époque le cyclisme intensément quoiqu'en absolu amateur, alors je salue cette performance que je pense inédite, en tout cas pour un gars aussi jeune.

"Seixas, c'est sensas !", comme l'a écrit un journaliste.

Ci-dessous, son intervention sur Eurosport au terme de cette course démente. Et félicitations, bien sûr, au toujours génial et souriant Pogačar!



Eurosport.

PS : Et que dire de sa troisième place au championnat d'Europe sur route et de sa septième place au Tour de Lombardie. Quelle saison !

2 commentaires:

  1. Et que pensez-vous de sa course aux derniers championnat d'Europe ? Moi, il m'a bluffé !

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  2. Et moi donc !!! Son "corps à corps" avec Scaroni était extraordinaire. Ce jeune gars est formidable.

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