29 septembre 2023

Nostalgie du peu

Durant mes vingt-cinq années de "maîtrise de conférences", on m'a demandé, tous les quatre ou cinq ans selon l'humeur du ministère, un "rapport d'activité": fonctions administratives (pour celles et ceux qui ont une vocation refoulée de bureaucrate), publications, communications, interventions dans les médias, etc.

Ça ne servait strictement à rien, sauf aux collègues quelque peu cupides qui aspiraient à un avancement, une promotion ou une carotte honorifique quelconque.

Sitôt transmis à qui de droit, le rapport d'activité était désossé et certains de ses lambeaux étaient intégrés, selon une logique qui m'a toujours échappé, dans un "métarapport" d'activité chantant les louanges d'un centre de recherches lamba -si possible "interdisciplinaire"- tenant plus de l'éolienne que de la centrale nucléaire.

Cela fait désormais une année que j'ai arrêté ces simagrées inhérentes au "mouvement inutile" (comme dirait Amiel). Est-ce par nostalgie de cette époque exaltante? J'ai rédigé ce matin le rapport d'activité de ma première année de retraite. Il fait quatre pages... 

Mais que cela ne m'empêche pas d'aller à la rencontre de Sisley!



Sisley - le retour.

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