vendredi 19 avril 2024

"Crois ce que tu préfères"

Le problème avec la curiosité, c'est que quand vous l'avez chevillée au corps et surtout à l'esprit, vous ne pouvez plus vous en dépêtrer. Vous êtes littéralement englué en elle. Elle vous obsède au point de devenir une part dominante de vous-même. Elle vous pousse à chercher en permanence et -chemin faisant- à découvrir des choses que vous êtes peut-être le seul à savoir ou simplement à comprendre, à l'instant donné qui est le vôtre. 

Et ces choses, même si elles ne figurent pas au "hit-parade" de ce dont tout le monde parle à une époque donnée, méritent d'être racontées, parce que la vie ne réside pas dans des concepts vaguement surplombants, dans de grandes idées dont le futur démontrera à coup sûr qu'elles étaient sans intérêt et bien prétentieuses, dans ce que nous dictent les médias assourdissants et aveuglants, ni dans les rôles que la vie sociale nous assigne, mais dans des faits parfois hors du commun, réellement vécus par nous ou par d'autres, faits le plus souvent nés, sinon du hasard, du moins de circonstances imprévisibles. 

Une curiosité très aiguisée vous conduit inévitablement à devenir un "fictionneur" du réel. Vous finissez par avoir des tonnes d'histoires en vous, vous souhaitez les raconter ou les écrire (c'est humain), mais le temps qui vous est imparti sur cette Terre se réduit au fur et à mesure que ces histoires se multiplient et se complexifient. 

C'est très compliqué à gérer, mais au moins on ne s'ennuie pas et on est son propre maître.

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