En fouillant dans mes archives, j'ai retrouvé cette photographie vieille de près d'un quart de siècle. J'en suis peut-être l'auteur, mais je ne me souviens plus.
On y voit une de mes toutes premières promos de l'université Paris 7, à l'époque où ma formation squattait une grande partie du premier étage du couloir 24-34 de Jussieu. Je débutais comme "maître de conf", ça se passait à la fin du siècle dernier.
Les murs en brique de Jussieu sont parfaitement reconnaissables et il faut imaginer les plafonds renforcés à l'aide de morceaux de scotch à moitié décollés et piquetés d'amiante. À droite toute (c'est une façon de parler!), mon vieux camarade Richard Millet, qui m'a accompagné pendant une bonne quinzaine d'années. Je lui dois beaucoup: il m'a prouvé que l'université n'était pas qu'un repère de mythos.
J'ai adoré la bonne humeur de ces filles et de ces garçons, leur enthousiasme de jeunes gens. Je crois qu'ils étaient vraiment heureux et épanouis dans cette formation. D'ailleurs je sais ce que la plupart sont devenus et j'ai gardé le contact avec quelques-uns. Je ne vois pas Amélie sur la photo, mais peut-être était-elle cachée ou absente ce jour-là.
Au fond, c'est ce qu'il y a de plus intéressant à l'université: croiser des jeunes gens (ici à l'heure des choix) en souhaitant très fort leur émancipation. C'est si rare.
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