02 décembre 2025

Opération Doyen

"Doyen et Comandon se sont-ils rencontrés ?" : mon texte vient de reparaître dans un bel ouvrage de la fondation Jérôme Seydoux-Pathé intitulé La Représentation du corps malade dans le cinéma des premiers temps.




En le parcourant, je me suis aperçu que plusieurs de ses auteurs citaient mon livre de 2004 La Chair et le Celluloïd. Le cinéma chirurgical du Dr Doyen. C'est, après La Bataille des radios libres, le plus régulièrement cité de mes ouvrages, si j'en crois diverses bases de données.

Le plus drôle, c'est que ce pensum aurait pu ne jamais paraître. Je l'avais rédigé (je ne sais plus trop sous quelle impulsion) vers la fin 1997 ou au début 1998, alors que je venais d'être nommé maître de conférences à l'université Paris 7. J'avais d'abord envoyé le tapuscrit à Philippe Pignarre, responsable des "Empêcheurs de penser en rond". J'ai conservé sa réponse datée du 22 juin 1998: "J'ai lu votre texte et il n'est pas sans intérêt, mais je ne crois pas qu'il existe un public suffisant pour l'éditer en livre." (Sans blague!)

Je l'envoyai ensuite à l'éditeur Louis Pariente qui, le 9 novembre 1998, me répondit très aimablement: "[...] à mon avis, votre travail mériterait bien d'avoir sa place, un jour, dans les éditions du Musée [d'histoire de la médecine] pour lesquelles j'aimerais travailler..." 

Quelque temps plus tard, Marie-Véronique Clin, conservatrice dudit musée, s'avérait malheureusement moins encourageante: "Pour ce qui est de la publication de cet ouvrage, M. [Georges] Cremer m'a demandé d'avoir auparavant un partenariat qui nous permette de ne pas prendre de trop gros risques financiers. Donc, pour le moment nous ne prenons pas de décision." 

Je fis une dernière (et stupide) tentative auprès des éditions L'Harmattan. En décembre 1999, Bruno Péquignot, directeur éditorial pour les sciences humaines et sociales, m'informait que le "comité de lecture ne l'[avait] pas retenu pour publication".

L'expérience n'était assurément pas concluante, mais, au moins, j'en savais désormais assez sur l'état de l'édition en SHS au tournant du siècle... et sur ses prétentions financières (ça ne s'est guère arrangé depuis!).

L'affaire aurait pu en rester là - et le tapuscrit serait resté dans les limbes, comme tant d'autres - si Jean Doyen (1920-2008), le petit-fils du Dr Doyen, n'avait décidé de prendre le taureau par les cornes vers la fin 2003. Je garde un excellent souvenir de cet homme affable, que je fréquentais depuis 1995. C'était un vieux monsieur modeste et bienveillant, comme j'en ai connu fort peu au cours de mon existence.

Il prit contact avec un éditeur de sa connaissance - Saint-Paul Imprimeur Éditeur (Bar-le-Duc) -, qui composa puis flasha 700 exemplaires de l'ouvrage, ma foi de jolie facture! Je salue, par-delà les deux décennies écoulées, le sympathique infographiste avec lequel j'eus le plaisir de travailler une journée durant (le bon à tirer était quasiment prêt au terme de cette séance de travail!). Il en coûta 2 232 euros à Jean Doyen et - chose extraordinaire! - il refusa toute contribution de ma part.




Finalement, l'ouvrage se vendit plutôt bien, surtout à l'étranger. S'il n'était pas décédé entre-temps, Jean Doyen serait certainement rentré dans ses fonds. En particulier, la Société d'études sur Marey et l'image animée (Sémia) fit l'acquisition d'une centaine d'exemplaires, grâce à l'obligeance de Laurent Mannoni. Il s'en vendit également plusieurs dizaines à la bibliothèque de la Cinémathèque française, mais le gérant d'alors ne régla jamais la facture, sous le prétexte que Jean Doyen n'avait pas de numéro de SIRET. Depuis, on ne le trouve plus à la Cinémathèque.

Je garde un excellent souvenir de cette "opération Doyen" pour le moins originale.

J'en profite pour signaler que je suis en train de mettre en forme le résultat de mes nombreuses recherches menées depuis une quinzaine d'années autour du thème "Science & Cinéma". La plupart de ces travaux sont totalement inédits.

28 novembre 2025

Merveilleuses machines à écrire

L'exposition "Machine arrière n° 2 : la machine à écrire", dont j'ai eu le privilège d'assurer l'expertise scientifique et culturelle, vient de débuter à la Cité des sciences et de l'industrie. Elle s'y tiendra jusqu'en octobre 2026.




"Dans un parcours jalonné d'objets, du clavier virtuel à la machine à écrire, le visiteur remonte le temps jusqu'aux années 1930 et découvre l'histoire sociale et technique de nos pratiques de l'écrit."

Comme pour la précédente exposition sur le radio-transistor (6 mai-2 novembre 2025), le visiteur est invité, au terme d'un parcours habilement illustré par Tomoë Sugiura, à expérimenter un dispositif innovant de spatialisation sonore: il s'agit cette fois de partager l'enthousiasme d'un pool de dactylographes à l'occasion des grandes grèves de 1936. Le scénario est de Bérengère Sigoure et la réalisation de Céline Ters pour Radio France Studios.



Le parcours de l'exposition.


Cette nouvelle expérience m'a beaucoup réjoui. Il faut dire que j'adore ces belles machines d'antan. Je n'en possède pour ma part que quatre modèles, mais deux m'ont beaucoup servi au cours des années 1980: une Olivetti et une Remington, achetées à l'époque d'occasion. 

Merci aux commissaires d'exposition -Samia Lorrain-Djidar et Julia Maciel- pour leur confiance!

Le dossier de presse de l'exposition peut être consulté ICI.

12 novembre 2025

À bas la monomanie !

Parmi mes (trop) nombreuses recherches en cours, il en est deux qui me détournent de mes obsessions, et c'est une très bonne chose. Ma pire hantise, depuis fort longtemps, c'est de sombrer dans cette sorte de "monomanie" qui guette tout chercheur universitaire (c'est une évidence!).

En pratique, il s'agit de deux chantiers biographiques séparés (je pense qu'ils aboutiront) concernant deux sœurs apostoliques catholiques contemporaines: du pain bénit, si j'ose dire, pour l'agnostique que je suis!

L'une (1910-2004) fut Fille de la charité de saint Vincent de Paul et exerça sa vocation pour l'essentiel en région parisienne. L'autre (1910-2012) fut Sœur des Missions étrangères et vécut, jusqu'à la fin de sa vie, en pays tamoul au milieu des lépreux et des déshérités.



Cherchez la Sœur !


Les riches archives dont je dispose esquissent la manière dont se décide le sort d'une existence: un contexte familial et éducatif (cela va de soi!), des rencontres fondatrices, et surtout une tentative de réponse à cette question essentielle: vaut-il mieux cultiver le moi, si souvent haïssable, ou se dévouer aux autres? Je n'ai pas de réponse à cette interrogation, mais ces deux existences, si différentes de la mienne, m'intéressent diablement (si je puis me permettre cet adverbe).

Rassurons mes lecteurs habituels ou de passage, je poursuis mes travaux au long cours: radio toujours, audiovisuel scientifique et plein d'autres choses. Ces chantiers m'occuperont en 2026, si Dieu (!) le veut. Il sera également bientôt question d'une exposition. J'en reparlerai en temps voulu.

29 octobre 2025

Ommadawn

Se réveiller le matin, comme bercé dans son for intérieur par une musique qu'on écoutait et réécoutait passionnément quelque quarante-cinq ans auparavant, voilà qui n'est pas banal. C'est le signe qu'il s'y jouait quelque chose de rudement important, en tout cas pour soi-même.

Je dois donc dire ici tout ce que je dois à Ommadawn de Mike Oldfield.

Les circonstances de l'enregistrement de ce chef-d'œuvre sont bien connues. Il débute en janvier 1975, dans le studio qu'Oldfield, âgé de 21 ans et auréolé du triomphe, deux ans plus tôt, de Tubular Bells, a monté dans sa maison isolée et battue par le vent du Herefordshire. Il travaille avec un magnétophone 24 pistes fourni par Virgin Records; les bandes magnétiques se désagrègent à force d'overdubbing et d'expérimentations effrénées. 

À lui seul, le jeune prodige, qui suit alors une thérapie tout en s'efforçant de surmonter la mort concomitante de sa mère, joue de dix-neuf (!) instruments (basse, diverses guitares acoustiques et électriques, orgues électriques, glockenspiel, mandoline, piano, bouzouki, harpe celtique, banjo, etc.). Il greffe sur ses compositions quelques propositions musicales de ses amis, ainsi que les percussions africaines de l'ensemble Jabula. Le refrain principal (à partir de la douzième minute), chanté par Clodagh Simmonds et quelques autres, m'a toujours fasciné: "Ab yul ann idyad awt/ En yab na log a toc na awd/ Taw may on omma dawn ekyowl/ Omma dawn ekyowl" (il s'agit d'une transcription phonétique du gaélique).



Une ébauche de la fin d'Ommadawn.
Le morceau définitif (durée : 19'15) se trouve sur le site de Mike Oldfield :


Nous touchons là au pur génie. Et comme chacun le sait, celui-ci est rare, excessivement rare. Et il ne repasse jamais là où il a eu l'audace de s'aventurer.

08 octobre 2025

À la redécouverte d'une pionnière de la didactique des mathématiques

J'ai un souvenir assez mitigé de mon rapport aux "mathématiques modernes". Sans doute parce que mon intelligence des plus bornées éprouvait de grandes difficultés à s'abstraire. Sans doute aussi parce que "j'essuyais les plâtres" et que mes enseignants, peu chevronnés il faut bien le reconnaître, faisaient de même. 

Cela dit, ça ne m'a pas empêché d'obtenir un bac scientifique, mais au terme de ce qui s'apparentait quelque peu à un chemin de croix. C'est dire le niveau très moyen de ma génération, dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres. À vaincre sans péril...

Il me semble pourtant que si mon chemin avait croisé, au cours de mes vertes années légumineuses, celui d'une guide comme Nicole Picard (1926-1995), il aurait pu en être autrement. Je dis bien "il aurait pu": avec des "si", on peut réécrire l'histoire d'une vie, parfois en mieux, parfois en pire.



Nicole Picard (photogrammes Canopé).


Bref, tout ça pour dire que j'ai été très heureux de me pencher sur la carrière et les idées de Nicole Picard (née Utter), à la demande des Archives audiovisuelles de Canopé et dans le cadre de la Fête de la Science 2025.



L'article, illustré de nombreux documents et d'émissions de la Radio-Télévision scolaire, se trouve ici: https://archivesaudiovisuelles.reseau-canope.fr/app/photopro.sk/canope/publi?docid=109402

On y retrouvera également deux autres grands esprits: Annette Bon et Louis Legrand.

Pour rappel, c'est ma huitième collaboration avec le site des Archives audiovisuelles de Canopé, après "Plongée en eaux très profondes", "Un atelier radio... il y a 50 ans", "La presse écrite, un art d'équilibriste", "Dans la fabrique du journal parlé de France Inter (1975)", "Le radioamateurisme, un projet scolaire?", "Promenade dans l'Auvergne thermale" et "Trois questions à Thierry Lefebvre" (à propos de Francis Lacassin). J'aime bien cette diversité.

30 septembre 2025

Les débuts dans la vie

Je crois n'avoir jamais autant écrit que depuis quelques mois. Bon, en fait, j'ai toujours écrit -trop sans aucun doute!- depuis une quarantaine d'années. C'est donc la routine.

C'est amusant de continuer à être sollicité par des personnes que j'apprécie. Par exemple, un de mes textes sur les radios associatives s'apprête à paraître dans Le Manuel des médias de Valérie Devillard et Cécile Méadel, mon ancienne camarade du 16e étage du CSA. C'est aux Éditions Panthéon-Assas.



Je viens de trouver dans une boîte à livres un ouvrage de Vincent Pinel, Vocabulaire technique du cinéma (Nathan, 1996). J'ai eu la surprise d'y découvrir la dédicace de l'auteur à un historien du cinéma que je ne nommerai pas: "Pour X, en souvenir des temps anciens avec la fidèle amitié de Vincent."

Cela m'a beaucoup ému. J'ai connu Vincent Pinel (1937-2024) dans les années 1980. J'était alors un débutant pressé, trop pressé sans aucun doute. C'est Vincent qui m'a ouvert les portes de la Cinémathèque française quand il s'était agi d'y faire mon objection de conscience. Je lui suis donc très reconnaissant, même si -hélas!- je ne lui en ai pas donné beaucoup de preuves par la suite. C'est un de mes nombreux regrets.

Cela me fait d'ailleurs penser à ce passage d'un roman de Patrick Modiano: "Mais, au bout d'un demi-siècle, les quelques personnes qui furent les témoins de vos débuts dans la vie ont fini par disparaître - et d'ailleurs je me demande si la plupart d'entre elles feraient le lien entre ce que vous êtes devenu et l'image floue qu'elles gardent d'un jeune homme dont elles ne pourraient même pas dire le nom."

Une rencontre dont je me souviendrai pour ma part certainement très longtemps, c'est celle avec Paul Seixas. J'en ai parlé ici et je suis sûr que lui ne s'en souvient pas. Inversion de la proposition formulée par Modiano!

Seixas ne me lira probablement pas, mais je voulais faire part de mon admiration devant sa performance inouïe, au-delà de la souffrance, au récent championnat du monde élite de cyclisme sur route au Rwanda. Treizième au terme d'une des courses les plus dures de l'histoire du cyclisme professionnel, à seulement 19 ans et trois jours. J'ai eu moi-même 19 ans, je pratiquais à l'époque le cyclisme intensément quoiqu'en absolu amateur, alors je salue cette performance que je pense inédite, en tout cas pour un gars aussi jeune.

Ci-dessous, son intervention sur Eurosport au terme de cette course démente. Et félicitations, bien sûr, au toujours génial et souriant Pogačar!



Eurosport.

PS : Et que dire de sa troisième place au championnat d'Europe sur route et de sa septième place au Tour de Lombardie. Quelle saison pour ce jeune homme !

23 septembre 2025

L'octogone mystérieux

Samedi 20 septembre 2025, à l'occasion des Journées européennes du Patrimoine, mais aussi des célébrations du bicentenaire de la pastille de Vichy, nous sommes intervenus, Cécile Raynal et moi, au centre culturel de Vichy. 



L'occasion d'apprécier les nombreux travaux de rénovation en cours dans cette belle station thermale récemment inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco.

Pour rappel, nous avions soutenu cette démarche d'inscription en intervenant le 4 octobre 2019 dans l'auditorium Eugénie du Palais des congrès de Vichy, puis le 27 octobre 2020 dans l'amphithéâtre du pôle universitaire et technologique Lardy, toujours à Vichy.

Un article, coécrit avec Béatrice de Pastre et désormais en ligne, a résumé notre démarche: "Patrimoine cinématographique du thermalisme: naissance d'une collection".

Cette fois-ci, nos interventions ont gravité autour de cette fameuse pastille, devenue, au fil du temps, un des emblèmes les plus évidents de Vichy.

Les débuts de nos interventions peuvent être consultées ci-dessous. Celle de Cécile Raynal est en trois parties (les deux dernières parties sont consultables sur la chaîne Actinopolis). La mienne en deux parties (voir la seconde sur Actinopolis). 

Une projection de sept films restaurés et numérisés par les Archives françaises du film du CNC, grâce à l'obligeance de Béatrice de Pastre, a suivi nos causeries.



Intervention de Thierry Lefebvre (1re partie)



Intervention de Cécile Raynal (1re partie)

13 septembre 2025

Feux follets

La disparition de Jean-Marc Fombonne (1949-2025) est passée totalement inaperçue. À ma connaissance, aucun média -même spécialisé- ne l'a signalée. 

Il joua pourtant un rôle très important dans l'histoire des radios libres, que ce soit avec ses émissions ciblées de l'Atelier de création radiophonique à France Culture, sa participation aux toutes premières émissions de Radio Verte en 1977 ou encore la création de Radio Nova en 1981. 

J'ai sous les yeux une photographie de Jean-Jacques Bernier, datée du 22 septembre 1981, le représentant aux côtés de Gonzague Saint-Bris, Patrick Farbiaz et Patrick Meyer sur le perron de l'Élysée où tous quatre avaient été reçus.

J'ai évidemment évoqué Jean-Marc Fombonne à de nombreuses reprises dans La Bataille des radios libres.

Le 21 mai 2010, nous nous étions retrouvés dans un studio de France Culture pour y enregistrer un épisode des "Mégahertz" de Joseph Confavreux. L'émission fut diffusée le lendemain à 14h30, sous le titre "La radio au fil des flots, quand la radio pirate hisse le pavillon". On peut l'écouter ou la réécouter sur le site des archives de France Culture, c'est-à-dire ici.

Un autre disparu -depuis plus de quatre ans désormais- me hante. C'est Jean-Yves Lafesse. Je suis en train de retranscrire un de nos entretiens dans l'optique d'un vaste projet. Nous sommes en 1972. Jean-Yves a seize ans. Il écoute Irrlicht de Klaus Schulze -un de ses albums préférés- dans sa chambre à Pontivy. "Je ferme les yeux. Je suis à bord d'un vaisseau spatial qui passe au-dessus d'une planète, mais très bas. Et j'entends une rumeur qui remonte..."



Irrlicht (Klaus Schulze, 1972).

19 août 2025

Tous ces gens

En plus d'un certain nombre de textes ou d'expertises (plutôt de commande), je travaille actuellement sur plusieurs projets beaucoup plus personnels, dans le style de ce que j'ai récemment proposé dans Le Crépuscule des radios libres. C'est amusant et j'en reparlerai en temps voulu, si Dieu me prête vie.


Thierry Lefebvre

À propos de ce dernier ouvrage, je viens de m'amuser à réaliser un petit index des noms cités. Ça donne un résultat bizarre (voir ci-dessous), comme l'est en réalité toute existence pas trop formatée. Comme le disait le génial Jean Tinguely, "le désordre, c'est l'ordre".

Alma ; Alpert (Richard) ; Amar (Paul) ; Arnal (Frank) ; Autin (Jean) ; Bailly (Alain) ; Bajulaz (Sophie) ; Balavoine (Daniel) ; Balladur (Édouard) ; Barzach (Michèle) ; Baudrier (Jacqueline) ; Bazin (Hervé) ; Beausonge (Lucid) ; Behar (Henri) ; Bellanger (Pierre) ; Benoist (Michel) ; Bergeron (André) ; Bérimont (Luc) ; Berlusconi (Sylvio) ; Bernanos (Georges) ; Bernard (Henry) ; Bidou (Jacques) ; Bodganov (frères) ; Boisset (Yves) ; Bory (Jean-Louis) ; Bougrain-Dubourg (Allain) ; Bourre (Jean-Paul) ; Boutet (Jacques) ; Bouton (Rémi) ; Bouyssonnie (Pierre) ; Bouzinac (Roger) ; Bresson (Robert) ; Broglie (Gabriel de) ; Broomhead (Laurent) ; Bugat (Jean-Maurice) dit Denis Clair ; Bugat (Stéphane) ; Buñuel (Luis) ; Buren (Daniel) ; Buvrinsky (Nad) ; Cabanes (Léna) ; Camus (Albert) ; Carlier (Jean) ; Caron (Elisabeth) ; Carrière (Jean-Claude) ; Cauchoix (Didier) dit Djalma ; Chaban-Delmas (Jacques) ; Chams (Éric) ; Chapier (Henry) ; Charensol (Georges) ; Charfe (Yves) ; Chartier (Daniel) ; Chatenier (Pierre) ; Chauchard ; Chauveau (Agnès) ; Chemin (Anne) ; Cherchi Usai (Paolo) ; Chirac (Jacques) ; Chrétien (René) ; Chrisner (Francis) ; Clair (Denis) ; Clair (Philippe) ; Cluzel (Jean) ; Cocteau (Jean) ; Cojean (Annick) ; Colombel (Hervé) dit Axel ; Contamine (Claude) ; Contamine (Philippe) ; Cotta (Michèle) ; Courchinoux (Gérard) ; Cronenberg (David) ; Cunningham (Merce) ; Dan (Chiko) ; Daudu (Yves) ; de la Croix (Philip) ; de Plaige (Didier) ; Deforges (Régine) ; Del Vasto (Lanza) ; Delacour (Marie-Odile) ; Delmas (Catherine) ; Denolle (Armelle) ; Dibango (Manu) ; Djiwe ; Dornacker (Jane) ; Doulsan (Laurent) ; Droit (Michel) ; Du Roy (Albert) ; Dubois (Alain) dit Saturnin Pojarski ; Dubois (Bruno) ; Dubois (Raphaël) ; Duhamel (Antoine) ; Dumatray (Henry) ; Dupuis (Alain) dit Nil ; Durand (Hélène) ; Ernst (Max) ; Eskenazi (Frank) ; Esperbé (Pierre) ; Estier (Claude) ; Faure (Roland) ; Fenu (Dominique) ; Ferré (Jean) ; Filipacchi (Daniel) ; Fillioud (Georges) ; Fiszbin (Michel) ; Flaubert (Gustave) ; Flikier (Henri) ; Fornari (Roland) ; Foucher (Max-Pol) ; Fouchereau (Bruno) ; Foulquier (Jean-Louis) ; Froese (Edgar) ; Galard (Daisy de) ; Gallard (Philippe) ; Gallo (Max) ; Gandhi (Mahatma) ; Garanger (Didier) dit de Plaige ; Garaudy (Roger) ; Genest (Claude) ; Gildas (Philippe) ; Girard (Joëlle) ; Giret (Vincent) ; Godard (Jean-Luc) ; Göttsching (Manuel) ; Greenaway (Peter) ; Grolade (Ophélie) ; Han (René) ; Hersant (Robert) ; Heuzé (Bruno) ; Hitchcock (Alfred) ; Holleaux (André) ; Hoss (Jean-Pierre) ; Huet (Pierre) ; Huleu (Christian) ; Huston (John) ; Ivo (Prince) ; Jammot (Armand) ; Jansen (Pierre) ; Jean-Paul II ; Jobert (Michel) ; Jouvin (Bernard) ; Karroubi (Ben) ; Krasucki (Henri) ; Labrusse (Bertrand) ; Lafesse (Jean-Yves) ; Laffont (Patrice) ; Lalonde (Brice) ; Lambert (Jean-Yves) dit Lafesse ; Lang (Jack) ; Lanzmann (Jacques) ; Leary (Timothy) ; Leblanc (Véronique) ; Lecanuet (Jean) ; Lecocq (Albert) ; Lefébure (Antoine) ; Leleu (Christophe) ; Lemaire (François) ; Lemaire (Gérard) ; Léotard (François) ; Leroy (Alain) ; Leroy (Stéphane) ; Longérinas (François) ; Luraghi (Cyprien) ; Mabille (Jean-Pierre) ; Mac Orlan (Pierre) ; Macchia (Jean-Rémy) ; Machoro (Eloi) ; Maheu (Jean) ; Mai (Jean) ; Maintigneux (Sophie) ; Maire (Edmond) ; Majhun (Jean-Louis) ; Malcom (Derek) ; Malthête-Méliès (Madeleine) ; Maminski (David) ; Manneveau (Sylvie) ; Manu (animateur) ; Marchais (Georges) ; Marsan (Hugo) ; Mayer (Sébastien) ; Meyer (Patrick) ; Michaud (Jean-Claude) ; Michel (Michel) ; Miermont (Delphine) ; Mitterrand (François) ; Moggia (Sylvain) ; Monnerville (Gaston) ; Moscovitch (Pierre) ; Mourlet (Michel) ; Navamuel (Fidel) ; Négroni (Magali) ; Nicolas (Marc) ; Nonnaro (Marcel) ; Novembre (Tom) ; Nyman (Michael) ; Ockrent (Christine) ; Ogier (Pascale) ; Ouaki (Fabien) ; Palmer (Claude) ; Partouche (Jules-Alain) ; Pascal (Blaise) ; Passek (Jean-Loup) ; Paturel (Sabine) ; Péchin (Pierre) ; Pelletier (Catherine) dite Supernana ; Perdriel (Claude) ; Perez (Gilles) ; 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Ton (Delfeil) ; Töppfer (Rodolphe) ; Touitou (Henri) ; Truffaut (François) ; Tual (Denise) ; Tual (Yves) ; Turle (Philip) ; Ustinov (Peter) ; Valentini (Alain) ; Vappereau (Gérard) ; Vatrican (Bernard) ; Vernier (Jean-Claude) ; Vignaud (Thierry) ; Villepontoux (intervenant) ; Villers (Claude) ; Villiers (Philippe de) ; Warhol (Andy) ; Welles (Orson) ; Wiener (Elisabeth).

17 août 2025

Inoubliable

Il y a dix ans, Anish Kapoor révolutionnait les jardins du château de Versailles. Je ne suis pas près d'oublier cette expérience magistrale, dont on trouvera de nombreux échos dans ce blog.


Photo : Thierry Lefebvre.

 

Pour marquer cet anniversaire, je joins deux documents inédits : Anish Kapoor et Alfred Pacquement, commissaire de l'exposition, photographiés par mes soins devant le génial et éphémère Descension (respectivement les 27 mai et 1er juin 2015).

 

 

Photos : Thierry Lefebvre.


J'ajoute la dernière page du reportage photographique parue dans l'ouvrage de Claire Noble (Éditions La Lettre Volée). L'essayiste avait sélectionné cinquante-deux clichés parmi les centaines que je lui avais présentés. Le choix s'effectua le 6 mars 2018, au cours d'une après-midi de travail aux Grands Moulins de l'université Paris Diderot.

 

15 juillet 2025

Canotage

Avant-hier, je suis passé sous la fenêtre de Guy de Maupassant à Triel-sur-Seine. Il faisait très beau et cela m'a beaucoup ému.



La ville Stieldorff. Photo : T. Lefebvre.


"La Seine s'étalait devant ma maison, sans une ride, et vernie par le soleil du matin. C'était une belle, large, lente, longue coulée d'argent, empourprée par places; et de l'autre côté du fleuve, de grands arbres alignés étendaient sur toute la berge une immense muraille de verdure." (Maupassant, "L'Endormeuse", L'Écho de Paris, 16 septembre 1889.)

Je viens de clore une série de textes qui paraîtront au second semestre. C'est toujours réconfortant d'écrire quand les autres sont en vacances.

28 juin 2025

En revenant de l'expo

L'exposition "Machine arrière : le radio-transistor", dont j'ai assuré l'expertise scientifique et culturelle, a débuté il y a un peu moins de deux mois : il était donc temps de me rendre à la Cité des sciences et de l'industrie ! 

Quelques photos-souvenirs prises par mes soins...










12 juin 2025

Le crépuscule des radios libres

Ce tout nouveau livre est le récit de mes aventures au sein de quelques radios libres parisiennes des années 1980 aujourd'hui disparues. 

Sont évoquées Fréquence Libre, Radio Ici et Maintenant, Futur Génération, Paris FM et même Carbone 14. 

Le Crépuscule des radios libres comporte 280 pages et ses illustrations (une vingtaine) sont, pour la plupart, inédites et en noir et blanc. Il s'agit d'un point de vue - que j'ai voulu le plus honnête et le plus précis possible - sur une époque révolue... Époque qui fut fort intéressante à vivre.

Je suis très content de l'avoir écrit...

Pour le commander, c'est ici et nulle part ailleurs : 

https://www.coollibri.com/bibliotheque-en-ligne/thierry-lefebvre/le-crepuscule-des-radios-libres_1188488

 

06 mai 2025

Autour du transistor

Aujourd'hui débute à la Cité des sciences et de l'industrie l'exposition "Machine arrière: le radio-transistor", dont j'ai eu le plaisir d'assurer l'"expertise scientifique et culturelle".




Cette "capsule" expérimentale, installée au niveau 2 de l'établissement, occupe une surface de 150 m2. Elle plonge les visiteurs dans l'histoire de la radio, mais de manière antéchronologique (de 2025 à 1960).

J'ai fourni une grande partie des textes qui ont, bien entendu, été retravaillés pour les besoins de la vulgarisation. Des objets et documents divers ont été dispersés tout le long du parcours, articulé autour de cinq grandes fresques de 4 mètres sur 0,93 joliment illustrées par Tomoë Sugiura et Zoé Coulibaly.



Mise en image d'un article 
d'Interférences daté de 1978.


Le clou de l'exposition est une "boîte" sonore de 40 m2, dans laquelle est proposée une expérience immersive interactive en partenariat avec Radio France. Il s'agit d'une fiction conçue par Alice Butaud et réalisée par Céline Ters. Les visiteurs sont transportés à la date du 23 mai 1968, en plein cœur des événements du quartier Latin. Le scénario recourt à quelques licences poétiques (j'y reviendrai), mais offre des possibilités d'interactivité grâce à un procédé complexe à mettre en œuvre, le WFS ou Wave Field Synthesis. J'y reviendrai également, quand je l'aurai expérimenté en situation.



Construction de la boîte.
Photo : Samia Lorrain-Djidar.


À noter enfin que l'exposition est accompagnée d'une application sans prétention conçue pour les 15-25 ans. Elle est intitulée Si j'étais une radio et on m'a également demandé d'y mettre mon grain de sel.

Bref, que du bonheur! 

Merci à Samia Lorrain-Djidar et Julia Maciel, toutes deux responsables du projet, ainsi qu'à Anne-Sophie Rincel, pour cette expérience rafraîchissante! Merci également à Aurélie Luneau!

15 avril 2025

La recherche d'un ton nouveau

Henri Walasziek, qui joua le rôle de technicien dans Radio Zone entre 1977 et 1978, m'informe du décès de Jean-François Méla (1939-2025), mathématicien de renom et ancien président de l'Université Paris XIII.

J.-F. Méla fut, en compagnie de Claude "Jimmy" Kiavué et Jean Ducarroir (dans un premier temps pour ce dernier), un des instigateurs de cette radio qui joua un rôle capital dans l'histoire de la libération des ondes.

J'ai évoqué son aventure dans La Bataille des radios libres (2008), mais aussi, et surtout, dans L'Aventurier des radios libres: Jean Ducarroir (2021).

Mon premier contact avec Jean-François Méla remonte à la mi-mai 2000, période durant laquelle il s'était très investi dans la gouvernance universitaire (personne n'est parfait!).

Voilà ce qu'il m'écrivait à l'époque: 

"Radio Zone était constituée d'étudiants de l'Université Paris 13 (Villetaneuse) issus d'un groupe “alternatif” qui organisait de très bons concerts de rock à l'université (à titre d'exemple, le premier concert public du groupe Téléphone a eu lieu à Villetaneuse). J'étais à peu près le seul professeur à soutenir et à cautionner ces étudiants. C'est donc tout naturellement que j'ai participé au lancement d'une radio libre avec eux. De fait, le projet m'a passionné et j'y ai pris une grande part. Il y avait la recherche d'un ton nouveau qui rompait avec le style linéaire chiant ou l'alternance “music and news”, au profit d'un mélange des genres, avec des ruptures de style, des rapprochements imprévus, des glissements de la réalité à l'imaginaire ou au cocasse. En dépit de la piètre qualité des enregistrements (les émissions étaient pour l'essentiel en différé), je crois que les auditeurs n'étaient pas indifférents."

Je mettrai prochainement l'intégralité de cet entretien en ligne sur Histomédias.


08 avril 2025

Loop

"Promenade dans l'Auvergne thermale": tel est le titre de ma dernière contribution mise en ligne sur le site des archives audiovisuelles de Canopé, cette fois-ci à l'occasion de la Journée mondiale de la santé. Une nouvelle opportunité de mettre en valeur cette région magnifique.

On y trouvera, en guise d'illustrations, une émission de radio scolaire de 1964 et deux films réalisés en 1973, ainsi que plusieurs documents d'accompagnement. Le texte et les émissions peuvent être consultés en cliquant sur l'image ci-dessous.




L'autre jour, je me promenais dans un immense parc pour profiter de ce magnifique début de printemps. C'est ma saison préférée, et je me disais que j'avais décidément bien de la chance de ne pas avoir à m'enfermer dans un bureau pour vaquer à je-ne-sais-quoi de superfétatoire. En marchant tranquillement, je lisais par moments La Légende du val dormant (Sleepy Hollow) de Washington Irving, un petit bijou daté de 1820 et réédité il y a quelques années en in-16 par Mille-et-une-nuits.

Soudain, je me suis arrêté, comme souffleté par l'émergence d'un souvenir. J'ai revu très distinctement un jeune gars très actif dans le mouvement lycéen de 2005 offrir à ma fille un petit bouquin de cette même collection qu'il avait avec lui: Mes prisons de Verlaine. Ce don m'avait fasciné, car il suffit parfois de bien peu de choses pour bousculer une existence.

De retour chez moi, je me suis efforcé de reconstituer le contexte de ce flash mémoriel. C'était le jeudi 28 avril 2005. Nous nous trouvions dans le café Sarah-Bernhardt, place du Châtelet. Marianne D., journaliste à Charlie Hebdo, m'avait demandé de réunir autour d'elle un petit échantillon de lycéens très impliqués dans le mouvement contre la loi Fillon. Il y avait là JB, Annie et Boris. JB était organisateur dans l'âme; Annie et Boris, plus spontanés, étaient d'une intelligence rare. J'aurai certainement l'occasion de reparler d'Annie, puisque, vingt ans après, elle est aujourd'hui une romancière multi-récompensée.

Je n'ai pas retrouvé pour l'heure l'article qui en a résulté. Mais j'ai mis la main sur l'enregistrement audio de cette rencontre. Vingt ans après... je vais la numériser.



Le magnifique Motherboard de Daft Punk.
(boucle d'un sample ralenti proposée par Charlie A).

03 avril 2025

À la rencontre de Paul Seixas

Au début de La Ligne d'ombre (The Shadow-Line, 1917), Joseph Conrad écrit ces lignes magnifiques: "C'est le privilège de la prime jeunesse de vivre en avance sur son temps, dans toute la splendide continuité de l'espoir qui ne connaît ni pause ni introspection. [...] L'on va de l'avant, reconnaissant au passage les repères laissés par les prédécesseurs, passionné, amusé, encaissant à la fois la chance et la déveine [...] - ce pittoresque lot commun qui renferme tant de possibilités pour les méritants et peut-être les chanceux."

Lorsque j'enseignais, je passais le plus clair de mon temps - outre à m'écouter parler, hélas! - à essayer d'imaginer ce qui pouvait bien se jouer dans la tête de quelques-uns de mes jeunes étudiants, pour lesquels j'entrevoyais diverses possibilités d'existence. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les vieux m'ennuient tant: ils sont si prévisibles, comme emmaillotés dans leurs certitudes et leur savoir-faire. J'en parle en connaissance de cause.

En cyclisme, c'est un peu la même chose que dans mes cours de jadis. Que se passait-il dans la tête du flamboyant Tadej Pogačar avant sa 20e année, lorsqu'il remportait, par exemple, le Tour de l'Avenir? Que se passe-t-il dans la tête de Paul Seixas, 18 ans, champion du monde espoir du contre la montre, dont le peu que j'ai pu voir à ce jour m'incite à penser qu'il est peut-être du même calibre?

Je me suis donc rendu à Magnanville pour le départ d'une course cycliste que j'aime bien, Paris-Camembert (créée en 1934). Et j'ai pu le rencontrer en chair et en os, l'observer longuement et même échanger avec lui. Eh bien, ce gars-là va aller loin, à l'instar de Lenny Martinez dont il est le cadet de trois ans. Ces deux-là vont briller dans les prochaines années. 

On en reparle dans deux ou trois ans ou peut-être même avant. Mais en attendant, le jeune néo-pro et benjamin de l'épreuve a été étincelant et hypertonique, terminant deuxième de cette course venteuse et mouvementée.



Le sympathique Paul Seixas, le 2 avril 2025.
Photo : Thierry Lefebvre.


On l'aura compris, je prépare quelque chose sur le cyclisme (à l'horizon de deux-trois ans). Mais je ne fais pas que cela, comme nous le verrons au cours des prochaines semaines.

PS : Le vendredi 25 avril 2025, à l'occasion de la dernière étape du Tour des Alpes dont il fut un des principaux protagonistes, Paul Seixas a laissé son coéquipier Nicolas Prodhomme (28 ans, donc de dix ans son aîné) franchir en tête la ligne d'arrivée. J'ai adoré ce moment, qui confirme tout le bien que je pense de ce jeune homme.


18 mars 2025

Une enfant du rock

Elle fut une des premières animatrices reconnue de la bande FM libérée. Frank Margerin lui adressa un petit clin d'œil dans son album Radio Lucien. Antoine de Caunes lui consacra une séquence dans Houba Houba (Les Enfants du Rock). Paul Personne l'épousa. Yéyette nous a quittés le 3 janvier 2025.





Je garde d'elle un sacré beau souvenir : le jeudi 11 mars 2010, alors que je préparais mon bouquin sur Carbone 14, nous nous étions longuement rencontrés au bar de l'Aéro, 3 place de Passy dans le 16e arrondissement. Nous avions joyeusement évoqué sa carrière radiophonique, de 1982 à 1985: Carbone 14, IDFM, Carol FM, Fréquence Montmartre, Gilda.

Car Yéyette, c'était vraiment l'esprit des radios libres!

Je lui ai rendu hommage sur Histomédias, sous le titre qu'elle m'avait elle-même suggéré: "Radio libre, Yéyette libre!". C'est à cette adresse https://histomedias.hypotheses.org/1143.

Merci, entre autres, à Frank Margerin et Patrick Fillioud.

10 mars 2025

Dans la tête de Lenny Martinez

Il y a quelques mois, j'avais été frappé par un joli documentaire sur le jeune cycliste professionnel et excellent grimpeur Lenny Martinez. Il s'en dégageait une telle tranquillité et une telle impression de bonheur (osons le mot), que j'ai voulu en avoir le cœur net.

C'est donc avec une très grande curiosité que je suis allé à sa rencontre hier au Perray-en-Yvelines, pour le départ de la course Paris-Nice.

Eh bien oui, il émane de lui un je ne sais quoi de serein et déterminé. C'est peu dire qu'il m'a fait une très belle impression.

Sur la photo ci-dessous, on appréciera le contraste : moi en état d'obsolescence avancée, affublé d'un cheveu en forme de point d'interrogation ("à la Nimbus") grâce à un réverbère facétieux... et lui posé, détendu et pourtant si terriblement résolu. C'est beau et si précieux la jeunesse quand elle se concentre sur son destin.

Je lui souhaite un très bel avenir. Vas-y Lenny, trace ton chemin !



Lenny Martinez au Perray-en-Yvelines, 
le 9 mars 2025. 
Photo: Thierry Lefebvre.

PS : Le 13 mars 2025, Lenny Martinez a gagné la 5e étape de Paris-Nice. Le 30 mars 2025, il a terminé cinquième du tour de Catalogne. Et le 4 mai 2025, deuxième du tour de Romandie. Son ascension (dans tous les sens du terme) est fulgurante.

19 février 2025

Tangerine Dream

Cela fait un peu plus de dix ans qu'Edgar Froese nous a quittés et, aujourd'hui encore, je repense à notre rencontre inespérée il y a un peu moins d'une quarantaine d'années, à quelques pas du centre Pompidou. J'aime que mes fantômes m'accompagnent.




White Eagle de Tangerine Dream.
Version 2016.
Mise en image par Prophet V.


Autre fantôme, mais que je n'ai malheureusement jamais eu l'occasion de rencontrer: Jean Ducarroir. Il en est une fois de plus question dans un de mes articles qui vient de paraître dans le numéro 12 de la revue en ligne RadioMorphoses: "La régulation des radios de l'immigration en 1982-1983: le cas de Paris" (https://journals.openedition.org/radiomorphoses/5062). Une contribution de plus sur cette histoire sans fin... Merci à Étienne Damome pour sa commande.

Enfin, pour terminer, voilà une photo du chantier de l'exposition expérimentale que j'évoquerai ici dans quelques semaines et sur laquelle je continue de phosphorer. Les panneaux verticaux font 4 mètres sur 0,93.