samedi 24 juillet 2021

Painlevé/Mérimée

Nouveau film de Jean Painlevé sur HENRI, la plateforme VOD de la Cinémathèque française: Le Bernard-l'ermite (1929). J'y établis un rapport entre Prosper Mérimée et le cinéaste, tout en rappelant cette amusante formule de Miguel Zamacoïs: "Rien de plus cocasse que l'obsession qu'a la malheureuse bête [...] du sort de son derrière et de la préservation d'icelui."

Le court-métrage est à voir et revoir ici https://www.cinematheque.fr/henri/film/50522-le-bernard-l-ermite-jean-painleve-1929/




vendredi 23 juillet 2021

Le Vannes de Lafesse

La mort de Jean-Yves Lafesse m'attriste au plus haut point. Je le savais atteint de cette terrible maladie de Charcot qu'on lui avait diagnostiquée en juillet 2020, mais nul ne pensait à une fin si rapide.

Notre dernier échange téléphonique remontait au vendredi 4 juin 2021. Une longue conversation dans le style erratique qui était le sien: lui en fauteuil roulant, parcourant les rues de Vannes, de la boutique d'un de ses amis disquaire à la terrasse ensoleillée d'un café où il avait ses habitudes... un Schweppes... des Camel...

Nous avions ensemble un projet, mais la mort en a décidé autrement. Qu'à cela ne tienne! je le conduirai jusqu'à son terme... Promis, juré, cet été ne sera pas vain!

À très bientôt, Jean-Yves!

*

J'extrais d'un groupe Facebook la photo ci-dessous. Elle représente la toute première équipe de Carbone 14 et on peut la retrouver à la cinquième page du cahier photographique de mon livre. Elle m'avait été fournie à l'époque par Michel Fiszbin. J'en possède plusieurs variantes (dont deux en couleurs!) ainsi qu'une planche contact, qui m'ont été offertes par Dominique Fenu peu avant son décès.




La première équipe de OK 14 (future Carbone 14).


Je suis parvenu, au fil du temps, à identifier formellement près de la moitié des membres de cette équipe invraisemblable. Mais si vous vous reconnaissez, contactez-moi !

Le futur Jean-Yves Lafesse est parfaitement reconnaissable: en haut à droite, entre les deux binoclards et l'homme à l'écharpe blanche. Il a la bouche grande ouverte et la main droite prête à agripper je ne sais quoi, peut-être son voisin de dessous. 

À chaque fois que je regarde cette photographie, je me dis que la réalité dépasse très largement la fiction. Car l'histoire de Carbone 14, dont je connais désormais la plupart des ressorts cachés, est unique et absolument délirante. Je pourrais en parler pendant des heures sans me lasser. Le ronron universitaire, à l'aune de cette aventure, est d'une platitude absolue. 

J'en ai parlé iciiciiciiciici... et un peu partout à dire vrai.

mercredi 14 juillet 2021

Hommage au combattant

Le Magazine de la Seine-Saint-Denis de cet été 2021 s'intéresse au foyer de radiolibristes (Radio Zone, Radio 93) qui anima ce département à partir de 1977, et en particulier à Jean Ducarroir.

Le dossier, élaboré par Isabelle Lopez, se divise en deux parties : 

- le magazine papier proprement dit, que l'on peut trouver ici https://www.calameo.com/read/0006349247f736f1c568e



- et un entretien complémentaire, que j'ai accordé au magazine et que l'on peut trouver sur le site web du département  https://lemag.seinesaintdenis.fr/1981-le-bras-de-fer-des-radios-libres-3027

Je conclus par ce vœu: "Ducarroir s'est investi à 100% dans cette histoire, voire plus. J'aimerais qu'il ait une rue à son nom à Aulnay-sous-Bois ou à Saint-Denis, ou qu'une salle de cours porte son nom à Villetaneuse. Il n'a rien fait de mal. Il a juste bousculé la loi. Et finalement, tout le monde est content d'avoir des radios de tous styles de nos jours. Il a joué un rôle capital."



Photo d'identité de Jean Ducarroir.
Coll. K. Lecourt.