jeudi 29 octobre 2020

Vichy avant reconfinement

Il s'en est fallu d'un cheveu, mais notre deuxième présentation de films patrimoniaux s'est parfaitement déroulée, le mardi 27 octobre 2020, à Vichy, dans le bel amphithéâtre du pôle universitaire Lardy. Affluence certes contingentée ("jauge" à 50%), mais nombreuse et visiblement ravie. L'expérience devrait être rééditée en 2021 ou 2022.



Une image tirée du film 
La Cure thermale de Vichy (1928).

Toujours depuis Vichy, intervention à distance, le lendemain, dans le cadre de la journée d'étude consacrée au bicentenaire de la découverte de la quinine, qui se déroulait dans les locaux de la faculté de pharmacie de l'Université de Paris. La communication sur les vins de quinquina, que Cécile Raynal et moi-même avions conçue sous la forme d'une vidéo YouTube, sera bientôt en ligne sur la chaîne Actinopolis.



Tombe de Valery Larbaud au cimetière de Vichy.

Ces déplacements en province (et quelle belle province que le bassin de Vichy!) sont l'occasion de constater, au fil des hôtels, les ravages toujours plus aigus de l'"horreur télévisuelle" (n'ayant personnellement pas de télévision ni de débit internet suffisant pour en profiter tous les jours). Mardi matin, le professeur P., coauteur d'un livre récent, intervenait en "visio" (comme on dit), à l'heure du petit-déjeuner, sur je ne sais quelle chaîne d'"info" en continu. L'occasion de donner son avis sur la crise sanitaire (comme si nous n'en avions déjà pas assez), tout en s'offrant un beau placement de produit: son bouquin, sur les épidémies cela va de soi, était bien en évidence derrière lui sur une étagère. 

Tous ces experts de tout et de rien, tous ces commentateurs compulsifs et narcissiques, généralement talonnés par la limite d'âge -professeur P., professeur R., professeur Tartempion- n'ont visiblement qu'une seule éthique: celle de leur nombril bien astiqué. Une chose est sûre, nous ne sommes pas prêts d'endiguer cette épidémie de conversations de comptoir.



L'automne sur les bords de l'Allier.

lundi 19 octobre 2020

Sous l'aqueduc (suite)

J'avais signalé ce tournage à la fin juin 2020. L'émission "État de santé" - intitulée: "Le thermalisme sous pression" - a été diffusée sur La Chaîne Parlementaire il y a quelques semaines. Je n'y ai strictement rien appris, sinon qu'Élizabeth Martichoux était bien mieux maquillée que moi.

Rien de neuf sous le soleil: la télévision broie menu, croit tout savoir et, en fait, n'apprend pas grand-chose. 

Mais je garde un excellent souvenir des circonstances estivales de ce tournage en compagnie d'un sympathique JRI: sur ma droite l'aqueduc, à gauche le stade, en face de moi les vignes puis le cimetière. Le paradis sur terre, quoi! 

Vivement le printemps...


jeudi 1 octobre 2020

Les antipubs crèvent l'écran

Parution, uniquement sur Kindle, d'un nouvel ouvrage : Thierry Lefebvre, Les Antipubs crèvent l'écran. Stopub (2003-2004).



Résumé : "Pourquoi des centaines d'individus se mobilisèrent-ils contre la publicité au début de ce siècle? Qui étaient-ils? Comment s'organisèrent-ils et quels furent leurs moyens d'action? Quelles conséquences eurent leurs actes?... Plutôt que de se focaliser sur les débats forcément stériles entre les pro et anti-publicité, cet ouvrage se veut un témoignage. Il décrit par le détail le déroulé d'une série d'actions directes non-violentes qui perturbèrent le train-train des usagers des transports en commun parisiens durant l'automne et l'hiver 2003. Baptisée 'Stopub' par ses initiateurs, cette mobilisation hors du commun fut probablement une des dernières résurgences de l'esprit de Mai 68."

Ce texte est expérimental à plus d'un titre:

1) Par son objet tout d'abord, "vu de mes yeux vu" comme on dit autour du zinc. Les sociologues parleraient volontiers d'"observation participante", mais j'ai cette expression (souvent hypocrite) en horreur. Et qui plus est, je ne suis pas sociologue, Dieu merci!

2) Expérimental ensuite par son mode d'écriture. Sa première version a été rédigée dans les transports en commun au milieu des années 2000, sur un personal digital assistant (PDA) Palm OS (non connecté) d'occasion, à l'aide de son stylet optique et d'un traitement de texte WordSmith qui y avait été implémenté. La compatibilité avec le logiciel Microsoft Word de mon Mac de l'époque s'étant révélée aléatoire, l'ensemble a été revu, corrigé et surtout élagué. Tout ce qui pouvait ressembler à une opinion trop tranchée fut passé à la trappe. Nulle envie d'enfoncer des portes ouvertes, comme l'ont fait tant d'autres avant moi sur ce thème.

3) Expérimental, enfin, par son mode de diffusion. Ce tapuscrit, comme d'autres d'ailleurs, a longtemps dormi dans mes classeurs, car je ne trouvais jamais le temps de le défendre auprès d'éditeurs susceptibles d'être intéressés. Il faut dire que j'encombre déjà suffisamment les rayonnages du dépôt légal de la BnF! J'ai donc profité du confinement du printemps dernier pour encore remanier le texte et y adjoindre des photographies de mon cru. L'objectif était désormais d'explorer, de l'intérieur, le programme Kindle Direct Publishing d'Amazon, sans autre objectif que de tester la "bête". Le désir m'en était venu à la suite d'un échange avec le directeur d'un réseau radiophonique national bien connu. Il se reconnaîtra.

Le plus drôle dans cette histoire, c'est que je n'ai pas de Kindle ni d'ailleurs de smartphone, et qu'il ne me viendrait pas à l'idée de commander un livre numérique. Les centaines de bouquins qui sommeillent dans ma bibliothèque me suffisent amplement...

L'ouvrage peut s'acquérir ou s'emprunter ICI. Notez qu'il ne mobilise aucun DRM (Digital Rights Management). Je reviendrai probablement sur cette expérience dans un futur proche.

Tout cela dans l'attente de ma nouvelle contribution sur l'histoire inépuisable des radios libres, qui devrait sortir, dans une version papier cette fois-ci, vers la fin de l'année ou le début de la suivante.