vendredi 26 juillet 2019

Pompéi n'est pas loin

Rien ne me fascine plus que les bâtiments abandonnés, surtout quand ils s'avèrent en ruine. J'y vois une splendide allégorie de l'entropie dans laquelle nous nous débattons. Dès que je croise un lieu de ce genre, d'étranges sirènes m'interpellent et je me vois comme contraint d'y jeter un coup d'œil. C'est une pathologie comme les autres.

Jeff Chapman (1973-2005), plus connu sous le pseudonyme de "Ninjalicious", popularisa cette pratique plus ou moins illégale à la fin du XXe siècle, sous l'acronyme d'"urbex" (urban exploration). Depuis mon adolescence, je faisais donc de l'"urbex" - et de la "rurex" (rural exploration) - sans le savoir!

J'ai à mon actif des dizaines, peut-être des centaines d'explorations de ce type: des mines, des usines, des établissements de soin, des maisons, des bunkers, etc., abandonnés pour quelque raison mystérieuse (que je m'efforce parfois d'élucider), pillés et dévastés par des êtres malfaisants. Je ne rentre évidemment jamais par effraction et me contente de prendre des photos et de rêvasser. Il faudra que je raconte ça un jour, mais sous quelle forme?


Photo : Thierry Lefebvre.

La plus récente de mes découvertes - certes des plus modestes - remonte à une semaine. La demeure en question a été érigée en 1895. Les récupérateurs de métaux - hyènes parmi les hyènes! - sont déjà passés et la décrépitude est malheureusement bien palpable.
Il reste néanmoins quelques beaux vestiges de ce qui fut une "Belle Époque"...


Photo : Thierry Lefebvre.

jeudi 18 juillet 2019

Et soudain: la "Bove de la Damoiselle" en contre-bas...

J'apprécie la précision des dessins d'Edgar P. Jacobs, surtout quand ils s'inspirent de décors existants. C'est ainsi grâce à SOS Météores que j'ai appris à découvrir la ville de Buc, dans les Yvelines.

L'autre jour, passant par La Roche-Guyon sur les bords de Seine, je m'étais replongé dans une des premières pages du Piège diabolique.


Photo : Thierry Lefebvre


Après avoir dépassé la fontaine érigée à la demande du duc Alexandre de la Rochefoucauld, surmontée depuis 1996 d'un écu (détruit pendant la Révolution, il n'apparaît donc pas dans la bande dessinée originale de Jacobs, datée de 1960!), je remontais la rue et, parvenu devant l'église, j'apercevais bientôt la "Bove de la Damoiselle" en contre-bas.


E.P. Jacobs, Le Piège diabolique (Éditions du Lombard).

La demeure est bien plus avenante qu'elle ne l'était à la fin des années 1950.
Et dans la façade, la petite statue de pierre ou sa réplique y figure toujours.

Photo : Thierry Lefebvre


Quelle chance d'habiter dans une case d'un album de Jacobs!