vendredi 17 mai 2019

"Dirty Corner" d'Anish Kapoor : chronique d'une œuvre

Parution début juin 2019 d'un nouvel ouvrage :

Claire Noble (texte), Thierry Lefebvre (photographies), Dirty Corner d'Anish Kapoor: chronique d'une œuvre. Entre violence artistique et violence politique, Bruxelles, La Lettre volée [coll. Palimpsestes], 2019, 144 pages.

Anish Kapoor ; Claire Noble ; Thierry Lefebvre

En 2015, j'avais suivi avec le plus vif intérêt le montage, les déboires puis le démontage d'une œuvre monumentale baptisée Dirty Corner, qu'Anish Kapoor avait exposée sur le Tapis Vert des jardins du Château de Versailles. Installation superbe et dérangeante, qui échauffa quelques esprits chagrins et provoqua des réactions hostiles absolument désolantes. Rarement œuvre d'art eut à subir autant de déboires, révélant par-là même quelques crispations pathologiques dans notre beau "pays des Lumières".
Dans la foulée de cet affrontement hautement symbolique, Bertrand Tillier me commanda un petit article qui parut dans la revue Sociétés & Représentations. On peut le télécharger ICI.

Docteure en esthétique de l'Université Paris 8, la philosophe Claire Noble s'est replongée dans la chronologie des événements. Avec son éditeur Daniel Vander Gucht (directeur du Groupe de recherche en sociologie de l'art et de la culture de l'Université libre de Bruxelles), elle a souhaité appuyer sa réflexion sur quelques-uns des clichés que j'avais alors réalisés: il en résulte une sélection de 52 illustrations en couleur qui documentent tous les stades de cette invraisemblable bataille.

L'ouvrage s'apprête de sortir en juin et le texte de Claire Noble s'avère des plus intéressants. On peut se le procurer d'ores et déjà sur le site des éditions La Lettre volée.

Présentation de l'éditeur :
"Reprenant l'histoire inédite de la sculpture hors norme d'Anish Kapoor, installée de juin à novembre 2015 dans le Parc du Château de Versailles, ce livre retrace minutieusement la chronique des événements peu communs qui ont alors scandé la vie de Dirty Corner. Rebaptisé “Vagin de la Reine” avant même d'être montré au public, ce que d'aucuns ont pu qualifier de “déchet sculptural” sera le terrain de quatre actes de vandalisme, incluant notamment le tristement célèbre épisode des graffitis haineux et antisémites qui a fait la une des journaux en septembre 2015. C'est cette dynamique processuelle continuée entre la violence politique, que Dirty Corner contient désormais irrévocablement, et la violence artistique, qui s'efforce de la dépasser, qui fait ici l'objet d'une analyse documentée et d'une réflexion critique."

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