vendredi 25 décembre 2020

Signe de gaieté

Et revoilà les fêtes et leur cortège de casseroles! C'est le moment de relire Gustave Flaubert... juste une définition prise (presque) au hasard dans son Dictionnaire des idées reçues

Je cite (c'est tellement beau): "Boudin. - Signe de gaieté dans les maisons. Indispensable la nuit de Noël." Vous pouvez évidemment remplacer "boudin" par toutes les idées débiles qui vous passent par la tête. Le tout, c'est généralement qu'un animal innocent en fasse les frais.

Concernant Flaubert (dont on fêtera bientôt le bicentenaire), j'ai profité de cette journée pénible pour rédiger un petit texte de 13.000 signes, ma foi assez curieux. Ce bonhomme m'inspire. J'aimerais bien me trouver, à l'heure où j'écris, dans le peu qui reste de sa propriété de Croisset.

PS : Revu hier Tigre et Dragon de Ang Lee. Déjà vint ans! Comme il me plairait, tel Li Mu Bai, de me balancer au sommet d'une forêt de bambous. Ce film est magnifique.

samedi 12 décembre 2020

Pordenone et les microbes

Tout est vain. On est d'accord. Mais par-delà la "vainitude" de toutes les choses que nous entreprenons dans ce bas-monde (Pascal ayant dit l'essentiel à ce sujet et bien mieux que moi, je peux me permettre ce barbarisme), il existe parfois des petits îlots d'illusions.

Tel fut le cas hier, le 11 décembre 2020, quand, intervenant à distance dans le cadre d'un séminaire organisé par mon vieux camarade Laurent Véray, je me mis à improviser sur un excellent souvenir, une de ces situations qui, la mémoire aidant, égayent nos vieux jours.

C'était en octobre 1987 à Pordenone, dans le Frioul italien. Je m'étais rendu, il me semble pour la deuxième fois, aux "Journées du cinéma muet" (Giornate del Cinema Muto) qu'organisait (et organise toujours), dans le magnifique Teatro Verdi, la Cineteca del Friuli.

Il faisait un temps superbe, comme souvent à cette époque de l'année dans cette belle région. Un après-midi, j'aperçus un petit groupe de spécialistes de ce cinéma si singulier, qui se dirigaient vers l'Aula Magna. Avec la bénédiction d'André Gaudreault, je m'incrustais...

La suite est narrée dans mon intervention que l'on peut d'ores et déjà consulter sur la chaîne YouTube du séminaire ANR Ciné 08-19 (universités Sorbonne Nouvelle et Gustave-Eiffel).

J'en oubliais presque le titre de ma causerie: "Du microbe à la santé publique: les nouveaux territoires du cinéma". Il y est question du Dr Jean Comandon, de cinéma scientifique, d'épidémies de fièvre typhoïde, de la Première Guerre mondiale, etc.

Malgré les incidents techniques (ou plus vraisemblablement à cause de ces derniers), j'en garderai un souvenir agréable.

Merci à Béatrice de Pastre et au CNC pour les illustrations qui s'avèrent, dans des conditions normales de diffusion, bien moins "hachées". Et salutations à Michel Marie et Frank Kessler qui s'étaient connectés parmi beaucoup d'autres. Un autre bon souvenir à garder au fond de ma besace.